ON A BUS, UP A MOUNTAIN, LIKE A SPIRAL

BABETTE ROBERTSON

25.09.25 - 01.11.25

78 Rue des Archives, Paris


       
Du 25 septembre 2024 au 1er novembre 2025, nous accueillerons la nouvelle exposition de Babette Robertson, intitulée On a Bus, Up a Mountain, Like a Spiral (Dans un bus, en haut d'une montagne, comme une spirale).

La nouvelle série d'œuvres de Babette Robertson documente des rêves, à partir de récits écrits qui sont traduits en études à l'aquarelle. Ces rêves deviennent la matière première de peintures à l'huile et de sculptures de plus grande taille : du bois gravé de textes oniriques et des objets en cire d'abeille qui préservent les résidus psychiques. Ces œuvres ne sont pas des visions privées, mais des fragments d'un patrimoine intérieur commun, un puits collectif d'images archétypales.

Les travaux antérieurs de Robertson cartographiaient systématiquement l'érosion environnementale, comme en témoigne son projet en cours Every Fallen Tree (2018 - ), qui documente 7 000 arbres tombés en hommage aux chênes de Beuys. Ce nouveau processus basé sur les rêves est né d'une rupture, qui l'a amenée à se concentrer sur l'inconscient comme terrain génératif. L'œuvre retrace la manière dont les expériences se transforment dans l'inconscient, comment un arbre vivant, par exemple, devient un symbole onirique, puis une œuvre d'art. 

La même observation attentive qui s'appliquait autrefois aux forêts et à la dégradation de l'environnement cartographie désormais le terrain psychique. Les formes naturelles apparaissent toujours, mais elles ont changé : un arbre tombé ne renvoie plus à l'écologie, mais à la mémoire, non pas aux faits, mais aux sentiments.

Robertson s'intéresse également à la manière dont les rêves métabolisent les traumatismes, à la manière dont l'inconscient collectif traite les violences du moment présent. Les rêves ne détournent pas le regard. Ils déforment, répètent et insistent pour que nous affrontions ce que la vie éveillée occulte souvent.